Chapitre 4 : La révolution française

jeudi 19 mai 2005
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CHAPITRE 4 : LA REVOLUTION FRANÇAISE 1789-1799

I Le bouleversement de 1789

l/ Une Assemblée constituante se forme

Dans les années 1780, la monarchie française est ébranlée par les idées nouvelles des philosophes et par une grave crise des finance royales.

Les privilégiés refusent de payer l’impôt. En 1789, Louis XVI convoque les Etats généraux (assemblée des trois ordres du royaume) le 5 mai 1789 à Versailles.

Mais le roi n’annonce aucune réforme. Les députés du tiers état sont très déçus.Inspirés par les idées des Lumières et par l’exemple américain, les députés souhaitent la liberté et l’égalité.

Ils se déclarent Assemblée nationale. Le 20 juin 1789, réunis dans la salle du Jeu de paume, ils font le serment de ne pas se séparer avant d’avoir rédigé une constitution. C’est la fin de la monarchie absolue.

2/ La révolution populaire à Paris

Les Parisiens s’inquiètent lorsque Louis XVI regroupe les soldats autour de Paris. Le peuple, mécontent, se soulève à l’annonce du renvoi de Necker, ministre des Finances, partisan des réformes.

Le 14 juillet 1789, la foule prend la prison de la Bastille, symbole de l’absolutisme, pour y trouver des armes. Dans tout le royaume, des révolutionnaires s’emparent du pouvoir.

Dans les campagnes, du 20 juillet au 6 août, de fausses rumeurs annoncent que les nobles, détruiraient les récoltes : c’est la Grande peur. Les paysans attaquent les châteaux. Ils brûlent les registres seigneuriaux.

3/ La fin de l’Ancien Régime

Le 4 août, pour mettre fin au soulèvement des paysans, les nobles abolissent les privilèges, les droits seigneuriaux et la dîme. C’est la chute de l’Ancien Régime.

Le 26 août 1789, l’Assemblée nationale vote la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Elle proclame l’égalité des Français devant la loi et les impôts, les libertés de religion et d’expression, le droit de propriété. Les Français ne sont plus sujets du roi mais citoyens.
Le 5 octobre, 6 000 femmes se rendent à Versailles et ramènent le roi à Paris, au palais des Tuileries.

III la Nouvelle-France (1789 -1791)

l/ La souveraineté de la nation

En 1789, les libertés sont établies : libertés de presse, de culte, d’association.

Le pouvoir est partagé entre le roi et une assemblée de députés élue. Les députés détiennent le pouvoir législatif. Le roi reçoit le pouvoir exécutif. Des juges élus ont le pouvoir judiciaire.

2/ La réorganisation de la France

La France est divisée en départements. Un nouveau système unifié de poids et mesures est adopté. Les criminels sont jugés par des jurys de citoyens, la torture est abolie. L’égalité devant l’impôt est créée. Pour rembourser la dette, l’État s’empare des terres du clergé.

Le 14 juillet 1790, la fête de la Fédération, sur le Champ-de-Mars, célèbre l’unité de la nation et du roi. Le drapeau tricolore unit le blanc du roi aux couleurs de Paris.Il symbolise cette alliance.

IV La fin de la monarchie (1791 -1792)

l/ La montée de l’opposition

Des nobles émigrent. Ils poussent les rois étrangers à intervenir contre la France. De nombreux prêtres s’opposent au régime.

Le 21 juin 1791, le roi s’enfuit vers l’Autriche pour rétablir son pouvoir absolu. Mais il est arrêté à Varennes. Cette fuite lui fait perdre la confiance des Français.

2/ Les débuts de la guerre

Le 20 avril 1792, l’Assemblée déclare la guerre à l’empereur d’Autriche. Elle veut libérer les peuples d’Europe des rois absolus.

Le roi espère qu’une guerre perdue par la France permettra le retour à l’Ancien Régime. La France subit des défaites. Elle est envahie.

3/ La chute du roi

Les défaites font naître l’idée que le roi est complice des envahisseurs. Le 10 août 1792, les patriotes attaquent le palais des Tuileries. Le roi et sa famille sont arrêtés. Des nobles et des prêtres sont massacrés dans les prisons.

Le 20 septembre 1792, la victoire de Valmy arrête l’avancée prussienne et empêche le retour à l’ancien régime. Le 21 septembre 1792, la royauté est abolie. Le 22 septembre, la République est proclamée.

V La République des sans-culottes (1792-1794)

l/ La République en danger

A droite de l’Assemblée, les Girondins sont favorables à la propriété, à la liberté économique et se méfient du peuple.

À gauche, les Montagnards veulent le contrôle de l’économie (prix du pain bloqué), le suffrage universel. Ils s’appuient sur les sans-culottes.

Le sort du roi oppose les députés girondins aux Montagnards qui réclament la mort. Louis XVI est guillotiné le 21 janvier 1793.

Tous les rois européens entrent en guerre contre la France. En Vendée, royaliste et catholique, les paysans se soulèvent contre la République. Le 2 juin 1793, les Montagnards font arrêter les députés Girondins. Mais cela entraîne la révolte des départements favorables aux Girondins.

En juin 1793, la situation semble désespérée. La Vendée, les Girondins et les royalistes se soulèvent. C’est la guerre civile. Toulon devient un port britannique. Les armées étrangères pénètrent en France.

2/ La Terreur
Robespierre et les Montagnards imposent la Terreur (une dictature). La loi des suspects permet d’emprisonner tout opposant. Les jugements sont sans appel. Les condamnés sont exécutés aussitôt.

À Nantes, Carrier noie les prisonniers. À Lyon, Fouché les mitraille. Marie-Antoinette et les députés girondins sont guillotinés. Les libertés sont suspendues.
Les prêtres sont persécutés, les églises fermées. La religion chrétienne est interdite.

La terreur est efficace. En 1794, l’invasion étrangère est repoussée. Les révoltes sont écrasées. La Vendée a perdu le tiers de sa population. La terreur a provoqué 20 000 morts.

Les Indulgents, avec Danton, demandent l’arrêt de la Terreur, alors que les Enragés veulent l’accentuer. Robespierre fait exécuter Danton et les indulgents.

Le 28 juillet 1794, les Conventionnels guillotinent Robespierre sans jugement.

V/ L’échec de la république bourgeoise (1794-1799)

l/ De la Convention au Directoire

Après la mort de Robespierre, la Convention est dominée par les députés bourgeois modérés de la Plaine. On les appelle les Thermidoriens.

Ils mettent fin à la Terreur : ils libèrent les prisonniers, rouvrent les églises. Ils rétablissent la liberté économique, les principes de 1789, le suffrage censitaire.

Ils créent le régime du Directoire. Il doit faire face à l’opposition des royalistes et des républicains extrémistes.

La famine s’installe car le prix des produits alimentaires augmente. En 1795, les sans-culottes réclament du pain, le suffrage universel et le retour à la constitution de 1793. L’armée écrase violemment cette insurrection.

Les royalistes tentent un coup d’état que le général Bonaparte fait échouer le 5 octobre 1795.

2/ Un régime fragile et instable

Le Directoire (1795-1799), ne peut résoudre les problèmes économiques. L’Etat est ruiné par la guerre qui continue. Une partie de la population vit dans la misère à cause de la hausse des prix.

En 1796, l’État réprime un complot de Gracchus Babeuf qui voulait renverser le Directoire pour fonder une République des Égaux.

Le régime ne survit plus que grâce à l’appui de l’armée.

3/ Le coup d’État de Bonaparte

La ruine de l’Etat amène les dirigeants à entreprendre une politique de conquête. Elle permet de prélever de lourdes taxes et de piller les pays vaincus.

La campagne d’Italie, en 1796, révèle le génie militaire d’un jeune général ambitieux, Napoléon Bonaparte.
Profitant de sa popularité et de la faiblesse du régime, il s’empare du pouvoir par un coup d’État, le 9 novembre 1799 (18 brumaire an VIII).

Il met fin au Directoire. Il promet le retour à l’ordre et le maintien des acquis de la révolution. La révolution est terminée.


 

 


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